Revue de presse / www.lesechos.fr
Le monde de la technologie est souvent perçu comme un bastion masculin. Les stéréotypes de genre persistent, les clichés s'ancrent, et les femmes restent sous- représentées dans les rangs des ingénieurs, des développeurs et des leaders de l'industrie. Seulement 17 % des spécialistes de la tech en France sont des femmes, et celles qui parviennent à l'intégrer font preuve d'une résilience et d'une détermination exceptionnelles.
Pourtant, être une femme dans la tech ne devrait pas être un obstacle. En effet, au fil de l'Histoire moderne, elles ont souvent été des pionnières dans ce milieu. Pêle-mêle, on peut citer Ada Lovelace , créatrice du premier programme informatique, Hedy Lamarr, autrice d'un brevet toujours utilisé dans les technologies du Wi-Fi et du Bluetooth, Margaret Hamilton, conceptrice du système embarqué du programme spatial Apollo 11 ou encore les « ENIAC 6 » qui programmèrent l'un des premiers ordinateurs de l'Histoire. Être une femme dans la tech, c'est marcher dans leurs pas et contribuer à façonner l'avenir à travers l'innovation technologique, repousser les limites de la créativité et de la résolution de problèmes, faire partie d'une communauté mondiale de passionnés et de visionnaires - voilà ce qui rend le choix de ce parcours si enrichissant et gratifiant.
Nombre disproportionné d'hommes
Ces dernières années, de nombreux mouvements ont été déployés par les entreprises et les initiatives collectives pour promouvoir la parité des genres dans le secteur technologique et scientifique. Des campagnes de sensibilisation ont été lancées, des politiques d'inclusion ont été mises en place, et des initiatives de mentorat ont été développées pour encourager les femmes à poursuivre des carrières dans ces domaines.
Malheureusement, malgré tous ces efforts de communication et d'encouragement, le secteur technologique et scientifique continue d'attirer un nombre disproportionné d'hommes par rapport aux femmes. Les stéréotypes et les obstacles culturels persistent, décourageant de nombreuses femmes potentiellement talentueuses d'explorer ces domaines d'avenir.
Aussi, il est nécessaire d'encourager les jeunes femmes à explorer leurs intérêts pour les sciences et la technologie dès leur plus jeune âge. Selon une étude Ipsos et Epitech sur des lycées français, seulement 33 % des filles sont encouragées par leurs parents à choisir une voie vers les métiers du numérique contre 61 % des garçons et 37 % envisagent de s'orienter vers une école d'informatique ou d'ingénieur contre 66 % des garçons. Et cela même si 56 % des lycéennes interrogées se disent intéressées par le numérique et l'informatique. Il est donc nécessaire d'éduquer d'abord les parents au potentiel qu'offre une carrière dans le numérique puis d'encourager les étudiantes à poursuivre dans ce secteur.
Être fière de son parcours
Car c'est en renforçant la confiance en elles des femmes qu'elles oseront se lancer dans une carrière dans le domaine scientifique. Par leur présence accrue, les effectifs se verront rééquilibrés et les opportunités d'évolution à compétences égales seront à la portée des femmes. Le sentiment d'isolement se réduira et ne sera plus un frein, grâce à leur représentation au sein des équipes. Un nouveau cercle vertueux animera le secteur du numérique, attirant des profils qui jusqu'alors lui étaient inaccessibles. Être une femme dans la tech en 2024, c'est inspirer les autres et ouvrir la voie à une nouvelle génération de femmes leaders dans le domaine de la technologie. C'est contribuer à façonner l'avenir, à transformer des idées en réalité et à créer une différence dans le monde grâce à l'innovation et à la technologie. Être une femme dans la tech c'est être fière de son parcours, de ses réalisations et de sa capacité à défier les attentes et à s'élever au-dessus des stéréotypes de genre . Être une femme dans la tech c'est poursuivre ses passions et jouer un rôle crucial dans la création d'un avenir plus inclusif, diversifié et équitable pour tous.
Gaëlle Chini est directrice développement produit chez SAGES Informatique.
Ariane Bobillon-Lebre est designer UX/UI chez SAGES Informatique.
Gaëlle Chini et Ariane Bobillon-Lebre