L'une des grandes inquiétudes au sujet de la signature électronique des documents, c'est sa valeur légale. En réalité, la signature électronique peut avoir la même valeur juridique que la signature manuscrite, mais doit respecter certaines exigences. La loi reconnaît en outre plusieurs types de signatures électroniques.
La signature électronique : une valeur juridique similaire à la version manuscrite
Avant toute chose, il faut savoir que la signature électronique correctement exécutée possède la même valeur juridique qu'une signature manuscrite, comme le prévoit l'article 1367 du Code Civil. Vous pouvez donc avoir totalement confiance en la signature numérique : en cas de problème, la validité de la signature électronique apposée à un document est la même.
Les conditions à réunir pour qu’une signature électronique soit reconnue par la loi
Évidemment, une signature électronique ne peut pas être effectuée n'importe comment. La loi reconnaît la validité des signatures électroniques uniquement si elles respectent une série d'exigences ayant pour fonction d'assurer une sécurité optimale.
C'est le **règlement eIDas** du 23 juillet 2014 qui encadre la signature électronique. Ce règlement dispose notamment qu'une signature électronique doit garantir :
En France, c'est l'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) qui est chargée de contrôler la conformité avec le droit des solutions de signature électronique fournies par les éditeurs. Elle remet une certification aux prestataires de services et garantit la conformité de leur outil de signature électronique avec le règlement eIDas.
Les différents types de signature électronique selon la loi
Le règlement eIDas distingue trois types de signatures électroniques en fonction des exigences de sécurité. Chaque type de signature permet de signer des typologies de documents différents notamment la signature qualifiée réservée aux professions dites réglementées (Avocats, notaires…) :
La signature électronique simple
La signature électronique dite « simple » repose sur les attributs suivants :
Ce deuxième point exclut les images de signature digitale, apposés sur un document quel que soit le format. Elle exclut aussi les signatures sur tablette (livraison notamment) sauf si la signature graphique est couplée, ce qui est rare, à une signature électronique.
Elle doit donc :
La signature électronique avancée
La signature électronique avancée du règlement eIDas impose un 4ème critère supplémentaire à la signature électronique simple : Elle permet la certification de l'identité du signataire
Elle permet d‘identifier le signataire à l’aide d’un pièce d’identité vérifiée à distance
Autrement dit celui qui reçoit un document signé électroniquement doit savoir qui est le signataire en face de lui. Le document signé électroniquement comporte une information « en clair » sur le nom du signataire et parfois même le signataire doit ajouter une image de sa signature.
La signature électronique qualifiée
La signature électronique qualifiée est la seule à garantir une valeur juridique identique à la signature manuscrite, sa valeur n'étant pas probatoire. Elle offre un niveau de sécurité optimal.
La principale différence avec la signature électronique avancée est que l'identité du signataire doit être validée par une autorité de certification. L'autorité peut rencontrer physiquement la personne ou valider son identité à distance sous certaines conditions. La signature électronique qualifiée est donc plus contraignante et n'est utilisée que pour signer des documents présentant des risques juridiques ou financiers majeurs.
Il existerait un quatrième type de signature électronique : la signature avancée reposant sur un certificat qualifié ! mais dont l’usage n’existerait que pour les « service en ligne proposés par des organismes publics.